ICI ET MAINTENANT
- ccsm
- 28 avr. 2019
- 2 min de lecture

"C'est de l'au-delà du sens que j'attends de recevoir le sens de ce que je suis et de ce que je suis appelé à vivre" Bernard Rérolle in Nuages et eau.
Il y a de nombreuses années dans le cadre du dialogue inter religieux un prêtre mariste, Bernard Rérolle, m' a initiée à la méditation Zen et cette ouverture au mystère a bousculé beaucoup de choses dans ma vie, la pratique de techniques comme le Yoga, le Taï Chi Chuan et l'aïkido est devenue un point d'ancrage conjointement avec de lumineuses rencontres. J'ai donc été très heureuse de retrouver au Centre Culturel et Spirituel Mariste un groupe de méditation. L'horaire de celui de méditation de pleine conscience animé par Denis me convenait et j'ai pu reprendre une pratique très présente à mon cœur, continuer l'exercice. En haut de l'escalier, un alignement de souliers. C'est le premier pas sur le chemin de la méditation : y aller pieds nus.
Chacun installe son tapis, sa chaise, son petit banc ou son coussin, prépare sa place le long du mur, fait une place à celui qui arrive. Nous sommes une bonne douzaine, nous égrenons nos prénoms, une communauté se crée.
C'est l'heure : Denis nous invite alors à nous mettre debout, les pieds ancrés dans le sol, le sommet de la tête tiré vers le ciel, attentifs à notre respiration, au rythme de l'inspir, de l'expir que nous essayons et prolonger et d'accompagner en faisant quelques geste amples et nous éveiller à être présents à nous-mêmes d'abord. Puis, chacun s'assied dans une posture permettant de s'enraciner et durer en restant immobile.
Le gong sonne, nous le laissons vibrer en nous et entrons dans le silence et dans ce mystère qui l'accompagne. Pendant une vingtaine de minutes, soutenus par une technique précise mais aussi par le désir de nous poser, de ne plus tout diriger, contrôler, nous essayons de lâcher prise, laisser être, descendre au cœur de nous et trouver cette lumière bien souvent enfouie sous le « paraître », nos diverses activités, nos obligations. Rien de transcendant dans cet exercice, cela peut être difficile et pourtant si simple: car l'esprit vagabonde, le corps se rebelle, ça gratouille, ça chatouille. Regarder passer ce qui nous assaille comme des nuages dans le ciel, nous laisser juste être là, ici et maintenant, habité par le souffle, conscient de cette vie donnée qui nous habite. Après le coup de gong qui sonne la fin de ce temps de silence, quelques fois une lecture ou un échange, pour ceux qui le désirent, sur ce que nous avons vécu, sur notre pratique en semaine puis doucement nous repartons emplis d'un « je ne sais quoi » qui nous donne des ailes et où la traversée de la place de la Liberté sous le soleil devient un hymne à la Vie. Marie-Françoise S
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