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Estiver ses sens : voir, goûter, sentir, écouter et ressentir

L'été est souvent un moment privilégié pour s'écarter des grands sites urbains et retrouver des sensations oubliées de notre rapport sensible à la nature. Toutes empreintes de sobriété ces sensations n'en sont pas moins nécessaires à notre prise de conscience de la fragilité des bienfaits que cette nature nous prodigue. Dans ce registre, Béatrice nous livre quelques unes de ses réflexions estivales.



« D'abord il y a les sons : chant du ruisseau, vent dans les feuillus, merles et fauvettes, passage d'un tracteur. Il y a l'air sur la peau, frais et léger. Les odeurs, si différentes des senteurs méditerranéennes : le foin frais coupé qui sèche au soleil avec son parfum de miel, la bruyère, l’humus des chemins forestiers, les tilleuls en fleur. Sous nos pieds, le sol varie dans sa résistance, douceur de l'herbe ou des feuilles mortes, dureté des cailloux ou du rocher : pas après pas, dans la lenteur retrouvée, sentir la Terre, s’appuyer sur elle, prendre sa mesure. Terre habitée, modelée par l'homme, incroyablement belle et propre. Ici, ce n'est pas la pollution qu' on craint – et pourtant, nous ne sommes pas loin des grands axes. Mais qui, bientôt, voudra habiter dans ces bourgs où les commerces ferment les uns après les autres ? Qui reprendra les fermes, les élevages ? En quelques années, la nature peut redevenir vierge, certes, mais hostile, impénétrable. Difficile équilibre à tenir ! Quelle juste place pour l'humain dans le jardin d'Eden ?

A bientôt»

Béatrice VH

Photo : jys

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